Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

QH ceté. J’ai fait les descriptions it Fontanes; il dit que cela suflirait; moi je trouve cela fort peu; mais on ne · trouve rien de mieux. Armez-vous donc d’un grand courage , et si vous etcs résolue a ne pas vous trouver a plaindre , lorsque vous serez mal logée , préparez vite le chausson ou vous met- trez vos équipages , et tenez-vous prete it partir, quand le signal sera donné. Vous trouverez , en débarquant, un homme qui vous recevra avec un respect bien profond et une affection . bien tendre. P. S. J’ai écrit deux mots au bon parent et a ma- dame votre mere. Veuillez bien les leur remettre. Je vous prie, tous tant que vous étes, d’étre bien per- suadés que les sentiments que je vous exprime si brie- ‘ vement , et que j’ai pour vous avec tant d’étendue , je les éprouve et vous les paie , non pas a cause de Fon- tanes , quoique assurémeut cela put me sullire , mais a cause de vous tout seuls. Je vous honore et vous aime , _parce que je vous ai connus. Ie sens fort vivement le désagrément de n’avoir it vous ° offrir que de médiocres bons offices; il faut que je de- vienne grand terrien. Si j’avais seulement un petit palais, dans une ile enchantee , voyez quel plaisir je trouverais a dire a votre mere : ii Je suis fort aise, Madame , qu’il ii ne vous reste pas pierre sur pierre , a madame votre ii tille et it vous , puisque cela me procure l’occasion de ii vous prouver que je suis votre serviteur , en vous lo- ii geant sous mes lambris. » On a tort de se moquer du medecin de la comédie , qui desire de bonnes fievres a ceux qu’il aime , pour avoir le plaisi1· de les guérir. C’était un bon petit coaut- rr. 46