Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/394

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386 dc n’en écrire qu’i1ne pour six. Tout est transcrit, dans ma pancarte , avec une minutieuse et scrupuleuse exacti- tude. Je n’ai pas change un seul mot, quoiqu’il y en ait qui me déplaisent; je n’ai voulu rien ajouter; quoique j’en fusse bien tenté; enfin tout a ici l’exeuse et le me- rite du premier jet et de la premiere intention. Je vous aurais envoyé avec plaisir les originaux de mes copies; mais la poste en aurait été surchargée; le port _ vous en edt couté la valeur d’une métairie , ou tout au moins d’une charrue, et quand on se donne les airs de recommander vos domaines aux pouvoirs administratifs, il ne faut pas vous ruiner. Il ne me reste, Madame, qu’a vous demander vos com- missions. Que voulez-vous que je disc a votre préfet? Oh sont messieurs vos iils? Que pouvons-nous faire pour eux? Que pouvons-nous faire pour vous , en attendant M. Frisell que rien ne saurait remplacer? J’ose espérer que vous nous donnerez vos ordres , convaincue a la tin que personne·n’a plus que moi le droit de se dire , Ma- dame , votre tres·humble et tres·obéissant serviteur. LVIII. Paris, 5 juin 1809. A M. de Fontanes , d Paris. J ’étais mort hier. Je me sens un peu ressuscité aujour- d’hui, et je voudrais bien ne pas me gater; mais il faut voir a quel point vous étes pressé. Si vous ne vouliez que répondre au roi , vous le pour- riez des ce moment; mais si vous voulez lui faire plaisir, il faut un peu de temps. Il a des doutcs, des scrupules, des embarras d'esprit , Digiiized by Gccgle I