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L’année 1895 se passa tout entière dans ce demi-provisoire. Il faut cependant mentionner un vote du Conseil général d’Ille-et-Vilaine qui donna à la Faculté deux annuités de 10.000 francs pour contribuer à ses aménagements. D’autre part, à ce moment. Ton s’occupait des chemins de fer départementaux dont la création était décidée. Une gare devait être construite sur la cale de Viarmes, derrière la Faculté des Sciences. D’accord avec l’ingénieur en chef, M. Rousseau, et avec l’appui de M. Liard, la Faculté demanda la cession de la partie de la cale qui lui était contiguë.

Si l’année précédente on avait pu loger, tant bien que mal, trente-six étudiants du Certificat des Sciences physiques, chimiques et naturelles (P. C. N.), à la rentrée de novembre il s’en trouva plus de quatre-vingts inscrits. Il fallut donc aviser au plus tôt. Rapidement on construisit dans les combles du second étage, au-dessus de la Géologie, un laboratoire de Chimie pouvant contenir soixante étudiants ; vingt autres manipulèrent dans la salle du rez-de-chaussée primitivement réservée aux candidats à la Licence. D’autre part, on transforma en laboratoire d’Histoire naturelle les deux tiers de la grande galerie du premier étage affectée, sur les plans, au musée de Zoologie. L’amphithéâtre d’Histoire naturelle, beaucoup trop petit, fut agrandi par l’adjonction d’une pièce prise également sur les galeries de collections. Le service de la Zoologie possédait enfin au second étage, sur le quai, une série de pièces destinées aux travaux de Micrographie. Elles lui furent toutes, sauf une, enlevées pour servir de salle de travaux pratiques de Physique. Le professeur de Zoologie s’inclina devant la nécessité, mais il continue à regretter amèrement la disparition de son service des seules pièces qui pouvaient être utilisées pour l’emploi du microscope,