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endroits des environs, où malheureusement elle fut répandue, apportaient de grandes entraves au commerce, qui ne commença à reprendre que vers la fin de 1814, époque à laquelle les habitans d’Odessa eurent la douleur de voir partir M. le duc de Richelieu, pour ne plus le revoir.

Si, au milieu de tant d’entraves et de tant de calamités, M. le duc de Richelieu parvint à faire tout ce qu’il a fait à Odessa, quel serait l’aspect de cette ville, si elle avait pu continuer à jouir de son administration pendant les années, si prospères pour le commerce de la Mer-Noire, qui suivirent son départ ! Les progrès qu’elle a faits en 1816, 1817 et 1818 sont immenses ; mais j’ose affirmer que sa prospérité eût été Lien plus grande encore, si elle avait été dirigée par celui qui en avait jeté les fondemens. Quoique absent, il continuait cependant à exercer sur le sort de la ville qu’il avait créée, l’influence la plus salutaire ; c’est en effet à l’ascendant de son nom, qu’Odessa dut l’établissement du Lycée-Richelieu ; M. l’abbé Nicolle qui en avait conçu le plan et jeté les fondemens, était assurément l’homme le plus digne de seconder les vues bienfaisantes du créateur d’Odessa. C’est encore en grande partie à M. le duc de Richelieu, que cette ville est redevable du port-franc qui y fut établi en 1819.

(La suite au cahier suivant.)