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cateurs des cachets du gouvernement. On établit plus tard, et à différentes reprises, des banques de kiao-tsu dans plusieurs provinces de l’empire. Les assignats d’une province n’avaient pas cours dans les autres. Souvent on changea les termes du paiement et leur mode de circulation.

Sous l’empereur Kao-tsoung, en 1131, on voulait faire un établissement militaire à Ou-tcheou ; mais, comme les fonds nécessaires n’arrivèrent qu’avec beaucoup de difficulté, les mandarins chargés de la direction de cette entreprise, proposèrent au hou-pou, ou au ministère du trésor, d’émettre des 子關 kouan-tsu, ou des bons, avec lesquels ils pouvaient payer les personnes qui fournissaient les vivres aux troupes. Ces bons étaient remboursables à un bureau spécial ; mais il paraît qu’ils donnaient lieu à des abus, et faisaient murmurer le peuple. Plus tard, et sous le même empereur, de semblables bons furent mis en circulation dans d’autres provinces de la Chine[1].

En 1160, toujours sous le règne de Kao-tsoung, le hou-pou créa un nouveau papier-monnaie, appelé 子會 hoei-tsu, ou conventions. Dans leur origine, ces nouveaux assignats n’avaient cours que dans la province de Tche-kiang et dans le voisinage ; mais bientôt ils furent répandus dans tout l’empire. Le papier, dont on se servait pour les faire, ne fut originaire-

  1. Wen-hian-thoung-khao, IX, 24 — Thoung-kian-kang-mu-siu-pian, XIII, 7. — Édition mandchoue, XIII, 13.