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nombre des Membres de la Société ; savoir :

MM.

Courtin, avocat.

Dureau de la Malle, membre de l’Institut, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

Le comte de Romanzow, chancelier de l’empire de Russie.

M. Klaproth, qui avait été chargé, dans la précédente séance, de donner à la Société quelques renseignement sur les ouvrages publiés jusqu’à présent pour faciliter l’étude de la langue géorgienne, lit un Rapport qu’il a rédigé sur cet objet. On y apprend que les ouvrages dans lesquels on peut chercher quelques notions sur le géorgien, sont en fort petit nombre, et peu propres & donner une idée juste de cet idiome. Le plus ancien est un dictionnaire géorgien et italien, composé par Étienne Paolini, avec l’aide du P. Nicephore Irbach, Géorgien, imprimé à Rome en 1629, en un mince volume in-4o. Cet ouvrage, très-fautif pour l’orthographe et l’interprétation des mots, est presque inutile par la multitude des erreurs qu’il contient. L’ouvrage du P. Maggi, publié, à Rome, en 1643, un volume in-folio, sous le titre. : Syntagmata linguarum orientalium quæ in Georgiæ regionibus audiuntur, contient une grammaire géorgienne assez étendue. Ce travail, bien préférable à celui de Paolini, n’est pas non plus à l’abri de.critiques, graves et importantes. Après la grammaire de Maggi, il faut franchir un espace de cent-cinquante ans pour trouver une nouvelle publication relative au géorgien. Alors, la grammaire abrégée de Ghai parut en russe à Saint-Pétersbourg, en un petit volume in-8o. Dans cet ouvrage, d’ailleurs très-court, le géorgien est écrit avec le caractère ecclésiastique, fort différent de l’écriture ordinaire, ce qui le rend assez incom-