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(Août 1822.)
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les nouveaux possesseurs de la Perse ; mais insensiblement leur puissance s’affaiblit : les Bactriens, déjà presque abattus par les Persans, se soumirent au commencement du Ve. siècle aux Huns Ephthalites ; les Arsacides du Nord cédèrent devant Attila. Une partie de leurs sujets cherchèrent un asyle dans les gorges du Caucase et sur les bords de la Baltique, où sont encore leurs descendans ; tandis qu’une autre partie, confondue parmi ces peuples qui renversèrent l’empire romain, en fuyant les troupes victorieuses du redoutable roi des Huns, vint se fixer sur les rives de l’Océan Atlantique. Les Arsacides d’Arménie subsistèrent plus long-tems ; ils embrassèrent le christianisme, trente ans avant que Constantin l’eût fait monter sur le trône ; de sorte que le royaume d’Arménie fut réellement la première monarchie chrétienne : elle finit en 428. Des Arsacides, déchus du rang des rois, se conservèrent en Perse, où ils régnèrent, au Xe. siècle, sous le nom de Samanides : d’autres, passés en Occident, s’y illustrèrent par leurs exploits en Afrique et en Italie, en combattant sous les drapeaux de Bélisaire, et ils finirent par monter sur le trône de Constantinople. Enfin, on les voit encore briller parmi les derniers défenseurs du nom chrétien, en Arménie, où leurs exploits viennent se confondre avec ceux de nos croisés. Telles furent les destinées des Arsacides.