Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/9

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entre les peuples qui parlent ces langues, ou au moins de longues communications entre eux.

L’Histoire, il est vrai, ne peut nous fournir encore assez de données pour résoudre ce problème ; mais combien d’autres faits réels enveloppés dans les ténèbres de ces tems, que nous nommons fabuleux et héroïques, sur lesquels son flambeau n’a pu, jusqu’à présent, répandre la lumière !

Si de l’étude de la langue sanskrite, considérée purement en elle-même, étude qui rend presque nuls tous les systèmes étymologiques hasardés jusqu’à nos jours, et qui est absolument indispensable pour diriger, avec quelque certitude, nos recherches dans un labyrinthe où l’on n’a trop souvent rencontré que des monstres ; si de cette étude, dis-je, on passe à celle de la doctrine des Indiens, de leurs usages, de leur croyance, de leurs mythes sacrés ; quels rapprochemens plus curieux encore, ne se présenteront pas aussitôt à notre imagination !

Méditons-nous leurs livres de métaphysique ? nous croyons lire les sublimes traités de Platon. Le dogme de l’immortalité de l’ame n’est point développé par ce sage et par les autres philosophes de la Grèce, avec plus de profondeur et de subtilité tout ensemble, qu’il ne l’est par les brahmanes, dans leurs Oupanichads (textes secrets des Védas), où ces matières sont en général traitées sous forme de dialogues, entre un maître et son disciple, à la manière de Socrate.

Le dogme de l’unité de Dieu, qui a été évidemment reconnu par les vrais sages du paganisme, est égale-