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Page:Journal asiatique, série 10, tome 19.djvu/12

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JANVIER-FÉVRIER 1912.

ra suscrit à prend quelquefois la forme cursive de sa en se combinant avec l’accent de (83-4).

Comme སྗ n’existe pas, il ne peut y avoir de confusion.

ABRÉVIATIONS DE MOTS.

Il est difficile de préciser les règles auxquelles sont soumises les abréviations de mots. Ces abréviations sont dues probablement à la fantaisie de quelques auteurs et ont été consacrées par l’usage. Mais toutes consistent à n’écrire que les éléments indispensables pour reconnaître la physionomie du mot et ne pas le confondre avec un autre. C’est une contraction, une condensation plutôt qu’une abréviation.

Or en tibétain il y a en moyenne dix ou quinze façons de transcrire une même syllabe, par conséquent un nombre considérable de façons de transcrire un même mot de plusieurs syllabes. C’est peut-être la langue dont l’orthographe est la plus complexe. On conçoit donc qu’un lettré, pour ne pas confondre un mot abrégé avec l’abréviation d’un homonyme, doit connaître l’orthographe de tous ses homonymes et les particularités qui les distinguent les uns des autres. Ce sont ces particularités, lettres, signes, préfixes ou affixes, lettres suscrites n’ajoutant rien à la prononciation, qu’il faut conserver dans les mots abrégés en dehors des règles générales que nous allons exposer.

Aussi rencontrerons-nous dans le dictionnaire beaucoup d’exceptions à ces règles qu’on peut formuler ainsi :

1. On écrit presque toujours la lettre radicale de la première syllabe avec son préfixe, ses lettres suscrites et souscrites et son signe-voyelle s’il y en a. On supprime généralement les affixes de la première syllabe.