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Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/26

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JANVIER-FÉVRIER 1915.

mahāpiśāci Ekajaṭā « femme du Rākṣasa Rāvaṇa, laquelle demeure au bord de l’océan » ; 77 mahārākṣasī. Une litanie de svāhā adressées à de nombreuses divinités et l’énumération des maux guéris par la Mahāmāyurī semblent annoncer la fin de l’ouvrage. Mais une nouvelle série d’invocations appelle encore à la rescousse d’autres groupes de puissances : les 108 nāgarāja, les 7 Bouddhas, et Maitreya, et Brahma Sahāpati, et Sakra : puis les 39 nadīrājñī, les 58 parvatarāja, les 28 nakṣatra répartis 7 par 7, les 7 graha, les 67 ṛṣi, les 13 mahāprajāpati, les mahāviṣa, les 12 mahāvṛkṣa. L’efficacité de la Mahāmāyurī contre toutes sortes de maux est une fois de plus exaltée ; des peines graves attendent qui lui manque ; de hautes récompenses sont réservées à qui l’honore. Là-dessus, Ānanda guérit Svāti, resté en péril de mort pendant ce long discours, et tous deux vont remercier Bhagavat.

M. Serge d’Oldenbourg a imprimé le texte sanscrit de la Mahāmāyurī[1] dans les Mémoires de la section orientale de la Société Impériale Russe d’archéologie (Zapiski Vostoćnago otdyeleniya Imp. Rusk. Arkheol. Obstchestva, t. XI, 1897-1898, Petersburg, 1899, p. 218) ; il s’est défendu de vouloir en donner une édition ; il s’est contenté de reproduire le texte d’un manuscrit de l’India Office (I. O. 1783), comme une sorte d’appendice à un article « sur des fragments de manuscrits kachgariens et sanscrits de la collection Petrovski ». Il avait su reconnaître dans trois de ces fragments des passages de la Mahāmāyurī, comme il avait su en reconnaître aussi dans plusieurs feuillets du manuscrit Bower, publié par M. Hœrnle (Part VI, plates XLIX-LII, LIII, LV). M. Watanabe (A Chinese text corresponding to part of the Bower manuscript, dans J.R.A.S., 1907, p. 261) a comparé les feuillets du manuscrit Bower avec les passages correspondants des traductions chi-

  1. Je désignerai ultérieurement ce texte par la lettre O.