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Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/413

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SUR LA RÉCITATION PRIMITIVE DES TEXTES BOUDDHIQUES.

Bien ! bien ! Les hommes de ce royaume prononcent-ils tous ainsi ? Il répondit : Il y en a qui me surpassent. (Le Bouddha) demanda encore : Pourquoi es-tu resté si longtemps dans ce royaume-là sans venir me voir ? (Kotikarna) répondit : J’ai connu de bonne heure les fautes et les maux du désir ; mais il y a des raisons qui ne m’ont pas permis de venir plus tôt. Et alors Bhagavat dit à ce propos une stance :

« Quand il a vu le péché dans le monde, il s’appuie lui-même sur la pratique de la Loi ; le sage ne se plaît pas au mal ; pour le mal il n’éprouve pas de joie. »

VI. Dhg. — Le Vinaya des Dharmagupta, qui n’est lui aussi conservé que dans sa version chinoise Sseu fen liu = caturadhyâya vinaya), est apparenté étroitement au Vinaya pâli et à celui des Mahîsâsaka. L’histoire de Kotikarna s’y retrouve à la section sur le cuir (Tôk., XV, 5, 53b ; chap. 39). MahâKatyâyana réside en Avanti, dans un repli du mont Keou-lou hoan-ki « joie de Kuru » ? (Kurunanda ?). Kotikarna devient son disciple, est ordonné, demande l’autorisation d’aller voir le Bouddha. Son maître consent, et le charge de consulter le Bouddha. « Kotikarna avait su par ouï-dire que Bhagavat demeurait alors à Râjagiha, au mont Grdhrakuta. Il prit alors ses trois vêtements, sa sébile, et se rendit à l’endroit où était le Bouddha ; de la tête et du visage il salua les pieds du maître, puis il s’assit en face, un peu de côté. Et alors le Bouddha le réconforta en lui disant : Demeures-tu en paix et en sécurité ? N’as-tu pas eu à souffrir pour le boire et le manger ? Il répondit au Bouddha : Je demeure en paix et en sécurité ; je n’ai pas eu à souffrir pour le boire et le manger. Le Bouddha ordonna à Ananda de préparer un siège pour le moine étranger. Alors Ananda, connaissant par lui-même que c’est la Loi constante, quand Bhagavat veut passer la nuit en compagnie d’un moine étranger, qu’il ordonne à Ananda de préparer