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Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/414

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MAI-JUIN 1915.

un siège, aussitôt qu’il eut entendu les paroles du Bouddha, retourna dans la cellule du Bouddha et y prépara un siège en face du siège du Bouddha. Et Kotikarna, à son tour, entra dans la cellule du Bouddha et s’assit en face du Bouddha. Alors Bhagavat l’invita à s’asseoir à son aise, et ensuite il interrogea Kotikarna en ces termes : Peux-tu dire la Loi ? Kotikarna, ayant entendu cette instruction du Bouddha, se plaça devant le Bouddha et dit les Seize Phrases de Sens (義句 = arthapada), sans ajouter ni omettre, sans violer la Loi des textes sacrés, avec une intonation pure et claire ; sections et phrases étaient en ordre, claires et nettes, faciles à comprendre. Et alors Bhagavat eut cette pensée : Bien, bien, ô moine ! Les Seize Phrases de Sens, sans ajouter ni omettre, sans violer la Loi des textes sacrés, avec une intonation très pure et claire, sections et phrases y sont en ordre, claires et nettes, faciles à comprendre ! Le Bouddha interrogea Kotikarna : Qu’est-ce que tu faisais d’abord ? » Kotikarna raconte sa conversion, expose les difficultés de règlement qui ont retardé son ordination, et sollicite un adoucissement des formalités pour les pays excentriques.

VII. Msgh. — Le Vinaya des Mahāsāṅghika affirme ici encore son originalité fondamentale (Tôk., XV, 9, 61a ; chap. 23 Mo-ho-seng-k’i liu). Il ne s’agit plus de Kātyayana ni de l’Avanti ; l’épisode y est rattaché à Purna et au Chou-na, le Sronāparānta. Le Vinaya rappelle brièvement les sept voyages maritimes de Purna, ses richesses, sa conversion, son départ pour le Sronāparānta avec l’autorisation du Bouddha. « Dans le royaume de Chou-na, il y avait un notable nommé T’a-j/o (Dhava = Bhava du Pùrnavādāna), qui avait fait installer une chambre de santal. — Ici, il faut énoncer tout au long l’avadāna de Kotikarna jusqu’à ce passage : .....et il désira sortir du monde. Purna, pour le sauver, le fit sortir du monde, et le fit