Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/415

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
411
SUR LA RÉCITATION PRIMITIVE DES TEXTES BOUDDHIQUES.

śrāmaṇera. Cela dura ainsi sept ans ; comme il était difficile de réunir une assemblée religieuse, il ne recevait pas la pleine ordination. Au bout des sept années, T’a-p’o, ayant fini de bâtir une chambre de santal, l’ayant ornée et parée, invita la Communauté et lui distribua de pieuses offrandes ; il fit don de la chambre à Pūrṇa. À cette occasion, il se trouva dix moines qui récitaient et retenaient le Vinaya. Comme il y avait une assemblée ainsi réunie, Pūrṇa conféra l’ordination complète à Koṭikarṇa. Quand il eut reçu l’ordination, il adressa une demande à son maître : Je désire aller à Śrāvastī saluer Bhagavat et le contempler. Veuillez m’y autoriser. [Pūrṇa] répondit : Fais comme tu le désires. Retiens bien ceci : tu iras de ma part consulter Bhagavat et le consulter sur cinq choses que je désire. Koṭikarṇa ayant entendu ces instructions, se rendit par degrés là où était Bhagavat ; de la tête il vénéra les pieds de Bhagavat et s’assit en face de lui, un peu de côté. Le Bouddha dit à Ānanda : Prépare un lit et de la literie pour le moine étranger. Or, quand le Bhagavat dit à Ānanda de préparer un lit et de la literie, il faut savoir que [l’étranger] passera la nuit dans la même cellule que Bhagavat ; quand il le dit à Darba Mallaputra (T’o-piao-mo-lo-tseu), il faut savoir que [l’étranger) aura une cellule selon son rang. Le Tathāgata, au commencement de la nuit, dit la Loi pour les auditeurs (śrāvaka) ; au milieu de la nuit il retourna dans sa cellule qu’il illumina d’un éclat constant. Le Bouddha interrogea le moine : Est-ce que tu récites les textes sacrés ? Il répondit : Je les récite. — Quels textes sacrés ? — Le texte sacré des Huit Varga (八跋耆 [ou cor. ] = Aṣṭavarga). Le Bouddha dit : Tu peux le réciter ! Et alors il le récita avec les menues intonations. Et ensuite [le Bouddha] le questionna sur les phrases elle sens (句義 = pada-artha). Il put répondre à chaque question. Le Bouddha lui dit : Bien ! bien ! bien ! Dans ce que tu récites, les mots, les syllabes, les phrases, le sens sont tels