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Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/416

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MAI-JUIN 1915.

que je les ai énoncés d’abord. Et alors le Bhagavat prononça une stance :

« Le noble ne se plaît pas au mal ; le méchant ne se plaît pas au bien. Quand on a reconnu le péché dans le monde, on produit la pensée d’aller en hâte au Nirvana.

« Le Bouddha dit : Bien, bien ! Entre mes disciples, Kotikarna est le premier de ceux qui comprennent en triomphant des maladies. »

Les indications relatives aux textes récités par Kotikarna présentent un accord remarquable. Le Vinaya pâli nomme «les Atthavaggika » et l’Udana précise « les 16 Atthavaggika » ; les Dharmagupta, les Mahïsâsaka de même : « les 16 Arthavarga (vargiya) ». Les Mahasanghika semblent introduire une divergence numérique : « les 8 (= asta) varga ». Les MulaSarvâstivâdin nomment « les Arthavargïya sutra » à la suite d’une série d’autres textes ; la version chinoise du Vinaya des Sarvastivadin ne nomme que deux des premiers textes de la série : « le Pârâvana etle Satyadarsaw ; mais on n’en peut rien conclure avec assurance, puisque le traducteur chinois du Vinaya des Mûla Sarvâstivâdin — et c’est pourtant Yi-tsing — a simplement supprimé toute l’énumération et résumé cette partie du récit en ces termes : « Le Bouddha demande à Cent-mille oreilles (Yi eul = Kotikarna) le bhiksu : Peux-tu réciter le Sûtra et le Vinaya qui ont été énoncés par moi, tels qu’ils ont été énoncés par moi qui avais parfait la Voie ? Et il lui fit réciter les Sotra. Et quand Kotikarna eut fini de réciter les Sûtra, le Bouddha le loua en disant : Bien ! bien ! Les Sûtra que tu as récités sont parfaitement nets et clairs jusque dans les moindres détails. [Et Kotikarna soumet alors au Bouddha la consultation dont il est chargé][1]. » On pourrait être tenté

  1. La suite du texte, autant que les habitudes consacrées des traducteurs