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Page:Journal asiatique, série 2, tome 1.djvu/411

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sur le Tubet, pays extrêmement riche en or, et situé dans le voisinage de leurs possessions : il n’est donc pas étonnant qu’ils aient tâché d’obtenir des moyens d’étudier la langue que l’on parle dans cette contrée si peu connue. C’est à leurs efforts pour y parvenir que l’on doit la publication du dictionnaire et de la grammaire qui font l’objet de cet article.

La préface, signée W. Carey, commence ainsi :

« L’ouvrage qu’on présente ici au public contient une grammaire et un dictionnaire de la langue du Thibet et du Bhota, plus fréquemment écrit Bhotanta (en hindoui), et nommé Boutan par les Européens. Elle n’est pas seulement l’idiome du Thibet et du Boutan, mais nous sommes sûrs qu’elle est également celui du Petit-Thibet ; et comme ces pays sont éloignés l’un de l’autre de milles milles, nous concluons que cette langue est parlée dans toute la région située sur les sommets des monts Himâlaya, communément appelée la Tartarie chinoise, et dans quelques autres contrées limitrophes de celle-ci, dont la plupart, sinon toutes, sont sous la domination ou l’influence de la Chine, et occupent l’espace compris entre les possessions anglaises et russes[1]. »

  1. « The work now presented to the public consist of a grammar and dictionary of the language of Thibet and Bhota, more frequently written Bhotanta, but called Boutan by Europeans. This however is not only the language of Thibet and Boutan, but it is also ascertained to be the language of little Thibet ; and as these countries are a thousand miles distant from each other, it