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nomme Manouchi ou humains ; les derniers sont appelés Anoupapadaka (sans parens), et aussi Dhyâni. Cette seconde dénomination est dérivée du nom sanscrit désignant cette rêverie abstraite qui a été plus ou moins favorablement reçue dans la plupart des religions de l’Asie, mais qui est le caractère particulier et dominant du bouddhisme.

Cependant l’épithète de Dhyâni appliquée à une classe de Bouddha peut évidemment être interprétée par athée, elle est à peine un peu moins que celle de Manouchi à laquelle elle est opposée ; c’est pourquoi ce que je veux faire observer est que les Aïshvarika, au-delà des limites du Népal, attribuent ce Dhyâna créateur à un Adi-bouddha, existant par lui-même, infini, sachant tout, et dont un des attributs est la possession partielle de cinq sortes de sagesse. En conséquence il est appelé Pantchadjnyâna âtmika, et ce fut par la vertu de ces cinq sortes de sagesse que par cinq actes successifs de Dhyâna il créa, dans le commencement et dans la durée du monde actuel, le Pantcha bouddha dhyâni.

Voici les noms et les gradations de ces Djnyânâ, Dhyâna et Bouddha.

djnyâna’s. dhyânas. bouddha’s.
1. Souvisouddha
dharma dhâtoa
.
Le dhyân de la création est appelé par un nom générique Loka sansardjana, et c’est par cinq répétitions de ce nom que les cinq bouddhas furent créés. 1. Vairotchana.
2. Adarshana. 2. Aïkchobhya.
3. Prativekchana. 3. Ratnasambhava.
4. Shanta. 4. Amitabha.
5. Krityanechthun. 5. Amoghasiddha.