Page:Journal asiatique, série 2, tome 6.djvu/297

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 289 )

chérubin. Alors, Ézéchiel aurait voulu nous avertir par cette phrase, que les quatre chérubins se tenaient debout aux quatre côtés des deux cercles principaux d’une sphère. Il me paraît que l’une ou l’autre de ces deux hypothèses est toujours préférable au parti de faire violence au texte sacré, jusqu’à révoquer en doute qu’il parle d’une seule roue, là où il dit והִנֵה אוֹפָן אֶחָד et voici une roue sur la terre.

Cette roue, continue le Prophète (ib. 16), avait quatre faces, parce qu’elle était composée de quatre cercles, tous de la même couleur, de la même façon, de la même ressemblance, et dont l’aspect et la façon étaient comme si un cercle était placé au milieu d’un autre cercle : מַרְאֵה הָאוֹפֵנִים וּמַעֲשֵׂיהֶם כְּעֵין תַרְשִׁישׁ וּדְמוּת אֶחָד לְאַרְבַּעְתָן כְּמַרְאֵיהֶם וּמַהֲשֵׂיהֶם כַאֲשֶׁר יִהְיֶה הַאוֹפָן בְּתוךְ הָאוֹפָן. La sphéricité de cette machine est si palpable dans ce verset, que même les interprètes qui ont vu dans Ézéchiel les roues d’un char ordinaire, ont été forcés de l’admettre. Le Prophète, dit le D. Rosenmüller, annonce par ces paroles qu’il avait remarqué quelque chose de singulier dans ces roues, c’est-à-dire quelles étaient faites de manière qu’une roue entrait dans l’autre et la coupait à angles droits, de sorte qu’elles n’avaient pas un seul cercle, ainsi que les roues ordinaires d’un char, mais deux cercles qui se croisaient mutuellement. Au lieu donc d’insister sur une chose généralement admise, je me bornerai à faire observer que le langage dont se sert Ézéchiel dans cette occasion, est parfaitement analogue à celui qu’ont employé les astronomes