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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1078

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DÉCEMBRE 1865.

ou tout simplement « au milieu. » Les Tibétains l’ont rendu par Ñi-mai-gung (le milieu du jour). Ce nom semblerait devoir être plutôt la traduction du sanscrit Madhyâhna (midi) car midi se dit en tibétain ñi-mai gung et ñin-gung (Dict. de Schmidt). Le dictionnaire tibétain-sanscrit de la Bibliothèque impériale donne pour équivalent du sanscrit Madhyâhna (midi) le composé gung-mthun (égal par la moitié, divisé en deux parties égales) ; il ne cite ni le composé tibétain Ñi-mai-gung, ni son équivalent sanscrit Madhyântika. Il y a donc une certaine difficulté à saisir un rapport très-exact entre ces deux mots : un seul élément du composé, milieu (madhya en sanscrit, gung en tibétain) se trouve exprimé de part et d’autre. Hiouen-Thsang ne nous vient pas en aide dans cette difficulté parce qu’il transcrit toujours le nom de Madhyântika sous la forme Mo-tien-ti-kia, et n’en donne point l’équivalent chinois : on n’en trouve pas la traduction dans les tables que M. Stanislas Julien a mises à la fin de son ouvrage.

Malgré ces difficultés, l’identité de Madhyântika et de Ñi-mai-gung n’est point douteuse. Il est admis sans contestation que ces deux noms sont celui d’un seul et même personnage, celui qui porta le buddhisme à Kashmir.

Le rapprochement des noms donnés dans l’un et l’autre texte ou roi des Nâgas présente des difficultés plus sérieuses. Ce personnage est appelé dans le Kandjur Hulunta et dans le Mahavanso Aravâlô. Le mot hulunta n’a une physionomie ni tibétaine ni