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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1112

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DÉCEMBRE 1865.

sion de l’Himavat proprement dit fut confiée à un autre personnage, Madhyama (en pâli Majjhama), qui, avec quatre autres thêrôs, établit le buddhisme dans les cinq divisions (pancha raṭṭhâni) de ce territoire. Je n’ai point à traiter ce sujet qui ne se présente à moi qu’incidemment, et je ne rechercherai pas si ces divisions du territoire correspondent à des divisions actuelles, telles que Gerwal, Népal, Sikkim, Boutan. Je ne veux pas même insister longuement sur un fait qui me frappe, mais que je ne puis me dispenser d’indiquer, la ressemblance de noms de Madhyântika et de Madhyamaṭ. Je ne prétends point nier la personnalité distincte de chacun de ces deux prédicateurs du buddhisme. Je remarque seulement que, si l’on fait de Madhyântika le chef de l’école des Sthaviras, et de Madhyama le missionnaire de l’Himavat, pays qui fut le refuge des sthaviras, il y a de fortes présomptions en faveur de l’identité de ces deux individus. Enfin je retrouve la trace de cette ressemblance des noms de ces deux hommes, Madhyântika et Madhyama, qui ont opéré dans le même temps, à si peu de distance l’un de l’autre, et dans des contrées si voisines, je la retrouve dans nos deux termes tibétains si obscurs, moins par eux-mêmes que par la manière dont ils sont présentés dans le récit du Kandjur : Milieu de l’eau (Chhu dbus) et Milieu du jour (Ni-mai-gung)[1]. Dans ces deux mots, le terme milieu, exprimé par deux termes différents mais synonymes (dbus et gung), correspond également

  1. Voir ci-dessus, page 485.