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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/761

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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI

transcription et une explication ad verbam qui lui avaient été fournies par les docteurs parses, et il reproduisit son tableau des alphabets zend et pehlevi. Les recherches des savants plus modernes sur les manuscrits pehlevis n’ont fait faire aucune modification sérieuse à l’alphabet d’Anquetil, qui demeure le fondement nécessaire de toute étude sur les textes manuscrits de cette écriture.

Le caractère des manuscrits offre des différences si considérables dans la forme des lettres avec le pehlevi monumental des inscriptions et des monnaies sassanides, que les travaux d’Anquetil n’ont, pour ainsi dire, servi en rien au déchiffrement de cette dernière écriture. Tout l’honneur de la découverte appartient à M. de Sacy. Elle marque dans la science de l’archéologie orientale, avec les Mémoires de Barthélemy et de Swinton sur les inscriptions palmyréniennes, une époque nouvelle. C’est en effet dans la dissertation de Barthélémy que nous rappelons ici et dans le Mémoire sur quelques antiquités de la Perse de M. de Sacy[1], publié pendant les plus mauvais jours de la tourmente révolutionnaire, qu’ont été indiquées pour la première fois les règles exactes et philosophiques d’après lesquelles on peut procéder avec succès au déchiffrement d’une langue et d’une écriture également perdues.

S’appuyant sur la comparaison du texte grec des inscriptions de Naksch-i-Roustam et de Kirmanschah avec le texte pehlevi des mêmes inscriptions, l’illustre

  1. Paris, 1793, in-4°.