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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/763

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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI

encore très-incomplet, mais renfermant de précieuses observations.

Malgré les travaux de ces divers savants, l’étude des monuments et de l’écriture pehlevis était demeurée assez stationnaire depuis le temps de M. de Sacy, lorsque parut la dissertation de M. Olshausen sur les monnaies à légendes pehlevies de la dernière époque[1]. Ce travail contenait à la fois la lecture certaine et l’attribution des médailles émises sous les derniers Sassanides, celle des pièces frappées en Perse au nom des premiers khalifes et des monnaies des Ispehbeds du Taberistan, portant les noms de ces princes et des dates qui s’étendent de l’an 73 à l’an 139 de l’ère d’Yzdegerd. M. Olshausen y expliquait en même temps les indications d’ateliers monétaires, dont les noms, plus ou moins abrégés, sont écrits au revers de toutes les pièces à partir du règne de Sapor III, et qui avaient jusqu’alors résisté aux efforts des érudits[2]. Par la fécondité des résultats et la sûreté des déchiffrements la dissertation du savant danois était le plus remarquable travail qui eût été produit sur cet ordre d’études depuis le mémoire de M. de Sacy ; elle ouvrait des séries entièrement nouvelles en numismatique, et faisait connaître des

  1. Die Pehlewî-Legenden auf den Münzen der letzten Sâsâniden, auf den ältesten Münzen arabischer Chalifen, auf den Münzen der Ispehbed’s von Taberistân und auf indo-persischen Münzen des östlichen Irân, zum ersten Male gelesen und erklärt. Copenhague, 1843, in-4o.
  2. M. Olshausen a consacré à l’examen de ces marques d’ateliers monétaires une dissertation spéciale insérée dans le Zeitschr. der deutsch. morgenl. Gesellsch. t. II, p. 112, sqq.