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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/771

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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI.

Nous avons hésité quelque temps pour savoir si nous rendrions le signe no 16 par נ̅, comme M. Mordtmann, afin de nous tenir plus près de چ, ou par צ̅, comme M. Edward Thomas. À la fin nous nous sommes décidé pour ce dernier parti :

1o Parce que le signe dérive, comme nous le verrons plus loin, du צ araméen ;

2o Parce que cette transcription rend mieux la nature de l’articulation que le signe représente et la facilité avec laquelle il permute avec le ז de l’alphabet sémitique.

On le rencontre en effet :

1o Dans le nom du roi Pérose, écrit sur les monnaies (pl. A, no 6) : פירוצ̅י

Arabe : فيروز. Grec : Περόζης. Syriaque : ܦܝܪܘܐ. Arménien : Պերող.

2o Dans celui de la province du Chuzistan (persan : خوزیتان, abrégé en (pl. A, no 7) הוצ̅.

3o Dans celui de Bassora, écrit (pl. A, no 8) בצ̅רא.

4o Enfin dans celui de la ville de Schasch dans le Mavaraennahr (pl. A, no 9) : שאצ̅א.

Pour le caractère n° 5 de notre tableau, la transcription que nous avons adoptée est aussi celle de M. Thomas. Elle s’appuie :

1o Sur l’origine du caractère qui vient du ה araméen ;

2o Sur la transcription de ce signe dans le pehlevi du second système par , qui est un ה certain, différent de qui est un ח.