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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/772

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AOÛT-SEPTEMBRE 1865.

Cependant quelques exemples, entre autres le nom du Chuzistan, prouvent que ce ה avait un son un peu plus dur qu’en hébreu et en araméen et répondait pour la prononciation à ح, tandis que le ח correspondait probablement à خ.

Mais si nous acceptons les opinions de M. Edward Thomas pour ces trois lettres, nous nous écartons de lui au sujet du ס, pour lequel nous restons fidèle à la tradition de M. de Sacy. Le savant anglais a prétendu, en effet, que le pehlevi ne possédait pas de ס, et que le caractère auquel M. de Sacy avait attribué cette valeur (no 14 de notre tableau) devait se décomposer en deux lettres, יז (les nos 9 et 7) ; que le mot écrit tantôt comme il est au no 10 et tantôt comme il est au no 11 de la pl. A, « l’adorateur d’Ormuzd », devait se transcrire, non מזדיסן, mazdièsn, mais מזדייזן, mazdiizn.

Les noms de Chosroès (pl. A, no 12), حوسوروی ,חוסרוי, de Abou-Sofyân (pl. A, no 13), ابو سوفيان ,אבר-סופיאן, de Selem (pl. A, no 14), سلم ,סלם ; ceux des ateliers du Séistan, d’Istakhar, d’Ispahan, de Saferaïn, du Segestan, du Khorasan, et d’autres mots encore qu’il nous serait facile de citer, prouvent l’exactitude de la lecture de M. de Sacy et l’existence du ס dans l’alphabet pehlevi.

Toutes les lettres sont constamment détachées dans les inscriptions monumentales, lesquelles appartiennent aux règnes d’Artaxerce Ier[1],

  1. Ker-Porter, pl. XXII. — De Sacy, p. 62.