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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/777

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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI.

de ح est accompagné d’un signe de ce genre, [Image à insérer] , pour le distinguer de la lettre simple.

Il est probable que, dès les premiers temps de la monarchie sassanide, à côté du pehlevi monumental exista un caractère de manuscrits plus cursif, où les lettres étaient liées les unes aux autres et où l’on employait habituellement des signes diacritiques portant le nombre des articulations distinguées dans l’écriture à 22 ou 23, selon que l’on compte ou que l’on ne compte pas le [Image à insérer] pour deux valeurs, P et PH. Ce caractère des manuscrits suivit la même marche de dégénérescence et de déformation que le caractère monumental, et, à mesure que les figures d’un plus grand nombre de lettres tendirent à se confondre, on multiplia l’emploi des points diacritiques afin de maintenir la clarté dans les textes.

Le Kitab-al-fihrist contient de curieux renseignements sur les diverses sortes d’écritures usitées à la cour des derniers Sassanides[1]. On y voit qu’alors le pehlevi des manuscrits se distinguait en plusieurs variétés calligraphiques.

L’auteur parle d’abord[2] d’une écriture appelée اللشتح que l’on employait dans les pièces officielles tracées avec un grand soin, dans les inscriptions,

  1. Je dois ici exprimer toute ma reconnaissance à mon ami M. Michel Amari, qui, encore exilé alors à Paris, a bien voulu, en 1858, m’aider et me diriger dans l’étude, faite sur le manuscrit de la Bibliothèque impériale, des passages du Kitab-al-fihrist relatifs à l’écriture pehlevie.
  2. Ms. arabe de Paris, no 874, fo 15 verso.