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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/779

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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI.

Une quatrième, appelée رار سهريه, servait dans les manuscrits ; elle comptait 40 lettres, voyelles et ligatures[1].

Enfin une cinquième variété de caractères était également mise en usage par les calligraphies. C’était le راس سهريه dans lequel on n’employait pas de ligatures ni de groupes abréviatifs, mais seulement 24 lettres « avec points diacritiques[2]. » Le nombre de 24 est celui même de l’alphabet des manuscrits en y joignant le [image] = ā, monogramme pour [image] ou [image], qui s’emploie dans les manuscrits comme une véritable lettre.

L’ouvrage arabe d’où nous extrayons ces renseignements contient aussi une donnée que nous ne saurions passer sous silence.

Tandis que l’étude des monnaies et des inscriptions pehlevies a fourni des résultats considérables à l’histoire et à la philologie, celle des manuscrits de la même langue est restée presque stérile maigre tous les efforts des érudits. Anquetil-Duperron a donné au public savant de l’Occident la version du Boundehesch et des Néaeschts pehlevis, telle que la tradition s’en conserve de génération en génération chez les docteurs parses. Il a publié, d’après la même tradition, la transcription et la traduction ad verbum de la première page du Boundehesch. Mais lorsque des savants plus modernes ont voulu faire pour le Boundehesch

  1. 16 verso.
  2. Ibid.