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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/785

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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI.

répondant au sassanide no 2 de la même planche : אדינן, persan : ادینن.

On remarquera l’emploi, pour distinguer د de ڭ d’un signe diacritique ayant absolument la même forme que celui qui distingue dans le pehlevi des manuscrits [image] = د de [image] = ڭ seulement placé au-dessous de la lettre au lieu d’être par-dessus.

Le dialecte écrit avec l’alphabet persépolitain diffère notablement, surtout pour le vocabulaire ou du moins le choix des mots, de celui qu’écrit le pehlevi ordinaire ; cependant c’est encore un dialecte pehlevi, c’est-à-dire iranien par la grammaire et par une partie du lexique, araméen par un très-grand nombre de mots, un plus grand nombre, peut-être, que l’autre dialecte.

V.

Nous désignons par l’appellation de proto-pehlevi la forme la plus ancienne du pehlevi, qui nous est révélée par les légendes des drachmes d’argent des satrapes héréditaires de la Perse sous la domination des Arsacides. Ces pièces portent au droit la tête du roi parthe régnant, au revers un mobed en adoration devant le pyrée et une légende pehlevie.

M. Edward Thomas a expliqué le premier ces légendes avec un grand bonheur ; seulement il s’est trompé sur l’époque où ces pièces ont été frappées. Trouvant sur elles les noms d’un Papec et d’un Artaxerce, il les a attribuées à la fin de l’empire des Arsacides et au début de celui des Sassanides. Mais