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ÉTUDES SUR L’ALPHABET PEHLEVI.

grande autorité au rapport des écrivains orientaux, lesquels étaient mieux à portée de connaître la vérité, et d’ailleurs leur récit est confirmé par la manière dont Artaxerce s’intitulait constamment sur ses monuments « fils de l’adorateur d’Ormuzd, du divin Papec, ΥΙΟⲤ ΜΑΖΔΑⲤΝΟΥ ΘⲈΟΥ ΠΑΠΑΚΟΥ, en pehlevi : בר מן מזדיסן בגי פאפיך, comme pour établir la légitimité de son pouvoir.

Au point de vue de la paléographie, les monnaies que nous venons de citer sont aussi très-précieuses. Elles nous font connaître la forme la plus ancienne de l’alphabet pehlevi, et cette forme est, comme le lecteur a déjà dû s’en apercevoir, presque absolument identique au pehlevi persépolitain.

La transition entre ces deux écritures est fournie par les monnaies de bronze de Vologèse III[1], portant la légende reproduite dans la planche B sous le no 7, que M. Thomas a fort bien interprétée par :

Arsace Vologèse, roi des rois
Arsace Vologèse, roi des rois

C’est-à-dire אגשך פלגשי מלכין מלכא, Arsace Vologèse roi des rois.

VI.

Après l’étude rapide dans laquelle nous venons de passer en revue les diverses variétés de l’écriture pehlevie, depuis sa première apparition sur les monuments jusqu’à la conquête de la Perse par les mu-

  1. Pellerin, IIIe supplément, p. 32. — Payne Knight, Catalog. num. græc. p. 201. — Num. chron. t. XII, pl. ad p. 68, nos 1 et 2.