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Page:Journal asiatique, série 9, tome 1-2.djvu/406

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MAI-JUIN 1893.

(du recto) et 7 (du verso), qui sembleraient se rapporter aux offrandes liquides, parce qu’elles présentent d’aussi grandes difficultés et de restauration et d’interprétation. Mais dans le fragment K 3412 qui, comme nous l’avons déjà vu, reproduit en grande partie notre texte mot pour mot, c’est un sana d’or que présente à Marduk le grand monarque au lieu de notre énigmatique ma-di-ab. Or, dans le texte rituel W. A. I., IV, 57, vo 16, on lit : Karpat agubba ša Marduk lišatlimma dumḳu  : « que la coupe découlante de M. accorde de la faveur, que le šana resplendissant de feu, le dieu brillant, me purifie ! », et si nous avons raison de regarder šana comme le sujet du verbe libbibuninni, il semble résulter du parallélisme des phrases qu’il dénote un vaisseau que l’on remplit de feu presque comme une coupe, c’est-à-dire un encensoir. Le grand texte rituel K 3245 II, 14, 15 présente un pareil rapprochement de [Image à insérer] et [Image à insérer] , et il ne semble pas tout à fait impossible que la phrase [Image à insérer] qui se rencontre assez fréquemment dans les textes rituels pourrait s’expliquer de la même manière. Il est vrai cependant que dans le passage W. A. I., IV, l. c., ro 4, M. Sayce prend [Image à insérer] pour šuku-na en traduisant : « mettez des herbes vertes deux à deux » (Hibbert Lectures, p. 536). Mais enfin si les groupes ma-di-ab et ša-na ne dénotent pas absolument la même chose, ils dénotent sans doute des objets du même genre, et nous croyons qu’en donnant à ma-di-ab la signification provisoire de « coupe, godet », nous ne faisons point violence au témoignage des textes.

27. ruššî. Ce mot se trouve assez fréquemment appliqué comme épithète à l’or ; le vrai sens n’en est pas clair, mais la comparaison de la phrase šamši ilâni zîmê ruššu (K 3412, l. 10) avec W. A. I., II, 66, 2, zimu namru ša kima Šamaš, nous porte à croire que ruššu exprime presque la même qualité que namru. Le mot pasallu correspond à l’hébreu פסל simulacrum sculptile.