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SEPTEMBRE-OCTOBRE 1902.

évêques d’Édesse commence aussitôt après l’apôtre Addai ; elle énumère les noms suivants : Aggai, Palout, [‘Abšelama], Barsamia, p. 106 (trad. 175), qui ont été fournis à Michel par la Doctrine d’Addai et les Actes des martyrs d’Édesse, comme le remarque M. Chabot. Plus loin, p. 110 (trad. p. 184), viennent les noms de Tiridate, Bouzni, Šaloula, ‘Abda[1], Gouria, ‘Abda II, Yazni, Hystapse, ‘Aqai. Les deux derniers évêques sont les contemporains de Bar Daiçân qui florissait à la fin du IIe siècle et au commencement du IIIe siècle. Cette liste a été forgée en conformité de la légende qui fait remonter aux premières années de l’ère chrétienne la conversion des édesseniens au christianisme ; elle a pour but de fournir une série ininterrompue des évêques d’Édesse pendant les deux premiers siècles ; comparer Baumstark dans la revue de l’Oriens christianus, 1901, p. 190. Du reste, la liste des évêques d’Édesse s’arrête là et ne reprend plus qu’à Yona, p. 120 (trad. p. 203). Yona est altéré de Kouné, nom de l’évêque d’Édesse qui vivait vers 313, suivant la Chronique d’Édesse (éd. Hallier, p. 93, no xii) que Michel suit ici. — P. 110 (trad. p. 183), intéressante notice biographique sur Bar Daiçân, laquelle paraît être d’origine grecque.

À la fin du livre VI, M. Chabot a réuni tous les canons chronologiques répartis dans les six premiers livres en y ajoutant le tableau qui se trouve au commencement du livre VII et qui complète la série empruntée à Eusèbe. Ces tables chronologiques ont été restituées telles que Michel devait les

    Sévère (511) jusqu’à Michel. Ce qui fait l’importance de cette liste, c’est qu’elle donne, à partir de Cyriacus (793), les noms de plus de neuf cents évêques ordonnés par ces patriarches. M. Chabot a fait connaître cette liste par une traduction dans la Revue de l’Orient chrétien.

  1. Le texte ne paraît pas ici très correct ; Mgr Rḥamâni a lu dans sa copie ܘܒܬܪ ܗܝܐ ܥܒܪܐ (ܘ) ܓܘܪܝܐ. ܘܒܬܪܓܘܪܝܐ ܥܒܕܐ ܐܚܝܪܐ, ce qui s’explique mieux, voir Rḥamâni, Acta sanctor. confessor. Guriae et Schamonae, p. xxiv.