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SEPTEMBRE-OCTOBRE 1902.

aujourd’hui perdu. La traduction syriaque utilisée par Michel est littérale et obscure ; il a fallu à M. Chabot des efforts soutenus et des recherches pénibles pour en présenter un sens intelligible.

Le livre IX est tiré pour la majeure partie de la compilation syriaque qui porte le nom de Zacharie le Rhéteur.


M. Chabot, théologien et orientaliste distingué, était des mieux préparés pour donner une excellente édition de la Chronique de Michel. Sa connaissance de la littérature syriaque et de la littérature byzantine lui a permis d’éclaircir les obscurités que présente forcément une compilation formée de morceaux disparates. Le bas des pages de la traduction est enrichi de nombreuses notes, qui témoignent de recherches faites avec un labeur infatigable. Nous n’avons comparé le texte et la traduction que par endroits et non d’une manière suivie, mais suffisamment cependant pour acquérir la conviction que la traduction est très fidèle et mérite toute confiance. Voici quelques observations qu’il nous a paru utile de noter :

I, 22, 14. D’après Marquart, Eranšahr, 148, note 6, il faut lire « Indus » au lieu de « Danube », et corriger le mot ܕܐܢܐܒܕܘܣ du texte, 11, 16, en ܕܐܝܢܕܘܣ.

I, 118, 1. « Discours » ne rend pas très exactement le sens de ܡܠܬܐ,i76, 1 ; mieux vaudrait peut-être traduire « exposé ».

I, 133, note 5. Le rapprochement du mois ܩܼܿܝܢܢ (donné comme l’équivalent de juillet) et du mois palmyrénien קנין est très ingénieux ; il suffit, dit M. Chabot, de corriger ܩܝܢܢ en ܩܢܝܢ, et le passage de Michel donne la solution d’un problème chronologique important. On doit supposer que Michel a emprunté sa citation à une source bien ancienne, car la connaissance du nom de ce mois devait être perdue depuis dix siècles au temps de Michel. Il est possible que ce mois appartenait à une ère où l’année commençait au printemps,