noble et la plus aimable, nous pria de l’admettre dans notre compagnie jusques à Dôle : nous l’acceptâmes.
Après un déjeûné composé d’une rôtie détestable, nous remontâmes en voiture : le vin chaud que nous avions bu ne contribua pas peu à nous étourdir.
Notre nouveau compagnon de voyage fut placé sur le devant de la voiture, entre M. B… et moi, sa grosse personne nous mit fort à l’étroit ; mais il fallut prendre patience : il resta quelques momens sans dire un mot, et finit enfin par faire connaissance avec nous. Il parla de ses voyages ; les Allemands ne tarissent jamais sur ce sujet : la dernière aventure qui lui est arrivée au mois de Décembre dernier, mérite d’être rapportée.
Il voyageait lui sixième dans une voiture publique, lorsque près de Cassel, un malheureux postillon qui