Page:Journal de l’agriculture, juin 1766, T5, P3.djvu/21

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journalier qui exige des réparations continuelles indispensablement nécessaires pour que ce fonds important reste dans le même état, & ne marche pas progressivement vers un anéantissement total qui détruiroit la culture & par conséquent la reproduction, & par conséquent la population.

2o La culture est inséparable de plusieurs grands accidens qui détruisent quelquefois presqu’entièrement la récolte ; telles sont la gélée, la grêle, la niéle, les innondations, la mortalité des bestiaux, &c., &c. Si les cultivateurs n’avoient aucun fonds en réserve, il s’ensuivroit qu’après de tels accidens non-seulement ils ne pourroient pas payer les Propriétaires & le Souverain, mais qu’ils ne pourroient pas même subvenir aux dépenses de leur culture l’année suivante : on sent les conséquences funestes d’un pareil anéantissement de culture.

Les intérêts des avances primitives & annuelles de leur établissement que les cultivateurs doivent retirer