Page:Journal de l’agriculture, juin 1766, T5, P3.djvu/23

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main, & renverroit l’autre vivre dans les forêts ; on sentira qu’il s’en faut beaucoup que le taux de dix pour cent pour les intérêts des avances périssables de la culture, soit un taux trop fort.

Nous ne disons pas que tous les cultivateurs retirent annuellement, outre leurs avances annuelles, dix pour cent, pour les intérêts de leurs avances primitives : mais nous disons que telle est une des principales conditions d’un état de prospérité ; que toutes les fois que cela n’est pas ainsi chez une Nation, cette Nation n’a qu’une existence précaire, & qu’elle est sans cesse exposée à des malheurs effrayants.

La somme totale de ces intérêts se dépense annuellement, parce que si quelques cultivateurs en gardent une petite partie pour l’occasion, d’autres à qui cette occasion est arrivée & qui viennent d’éprouver quelque accident, remettent en dépense tout ce qu’ils avaient réservé ; ce qui fait balance. Voilà pourquoi on les compte dans la somme des dépenses annuelles.