Page:Journal de l’agriculture, juin 1766, T5, P3.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Troisieme observation

Dans l’hypothèse dont nous venons d’examiner les détails, nous avons supposé un Royaume dont le territoire seroit porté à son plus haut degré de culture, & où par conséquent le revenu les propriétaires dont le revenu ne pourroit plus s’accroître, pourroient en dépenser la moitié en achats à la classe stérile. Mais si le territoire n’étoit pas complètement cultivé, si les chemins manquoient, s’il y avoit des rivières à rendre navigables & des canaux à former pour le voiturage des productions, ils devroient s’épargner sur leurs dépenses à la classe stérile, pour accroître par les dépenses nécessaires leurs revenus & leurs jouissances autant qu’il seroit possible : jusqu’à ce que cet heureux période, leurs dépenses superflues à la classe stérile seroient des dépenses de luxe, préjudiciables à leur opulence & à la prospérité de la Nation. C’est ce concours de dépenses que les propriétaires seuls