Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 4, 1905.djvu/199

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contient et Le champ magnétique a toujours même mesure, en unités électromagnétiques, que en unités électrostatiques, de manière à représenter la même énergie par unité de volume, et est dirigé perpendiculairement à et à

Il en résulte que le champ électromagnétique rayonné est distribué symétriquement autour de la direction de l’accélération , son intensité est maximum pour c’est-à-dire dans le plan équatorial par rapport à et nulle dans cette direction elle-même. On déduit facilement de là que le plan de polarisation de la radiation émise par l’électron vers est le plan passant par le rayon lumineux et perpendiculaire au plan qui contient l’accélération. Les relations de direction sont un peu plus complexes et déterminées par l’expression générale (5) de quand cesse d’être très petit.

La nature de la radiation qui passe au point dépend du mouvement que prend le centre électrisé et de la manière dont varie son accélération avec le temps. Si celle-ci prend une valeur considérable pendant un temps très court, s’il s’agit d’une impulsion subie par l’électron, comme, par exemple, dans le cas d’un corpuscule cathodique lancé avec une vitesse égale à kilomètres par seconde, et arrêté brusquement au moment du choc contre une anticathode, la radiation consiste dans une pulsation sans caractère périodique, ayant pour épaisseur la distance des sphères rayonnées au commencement et à la fin du choc, c’est-à-dire le produit de la vitesse de la lumière par le temps qu’a duré ce choc.

Ces pulsations paraissent fournir la meilleure explication des rayons de Röntgen émis par la région de l’anticathode que frappe le faisceau cathodique ; ils sont connexes de l’accélération subie par les particules cathodiques au moment où l’anticathode les arrête. D’après M. Barkla, ces rayons de Röntgen manifestent une polarisation conforme à ce que l’interprétation précédente permet de prévoir : les rayons secondaires émis par une surface métallique frappée varient d’intensité quand on change la position du plan d’incidence autour du faisceau primaire. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire, pour que la théorie précédente reste admissible, qu’on observe une semblable polarisation ainsi qu’une variation d’intensité autour de la direction du faisceau cathodique, car il est peu probable que l’arrêt soit complet au premier choc d’un corpuscule : celui-ci doit se réfléchir dans des directions variées, comme le prouve l’émission de rayons cathodiques
J. de Phys., 4e série, t. IV. (Mars 1905).