Aller au contenu

Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 5, 1896.djvu/356

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quand ces rayons, supposés perpendiculaires au plan de figure, coupaient les lignes de force issues de la plaque P’, il y avait décharge, la même sensiblement lorsqu’ils passaient en A et lorsqu’ils passaient en A’.

Quand ils cessaient de les couper, de manière à passer en B (un déplacement latéral de 0cm,5 suffisait pour cela), il n’y avait plus de décharge sensible. Pourtant leur position, relativement à la plaque P’, était peu modifiée, et nul obstacle ne les séparait des lignes de force émanées de P’.

On peut ainsi regarder comme démontré qu’une atmosphère soumise à l’action des rayons X, mais laissée en repos, amène la décharge d’un corps électrisé seulement quand elle est traversée par des forces émanées de ce corps, la diffusion de cette atmosphère jouant un rôle pratiquement nulle.

VIII. En définitive, je pense que les faits précédents sont reliés simplement de la manière suivante :

Les rayons de Röntgen, indépendamment de l’existence même d’un champ électrique, altèrent la nature du gaz qu’ils traversent. Cette altération est définie par le fait que, si, par la suite, cette masse gazeuse est située sur le trajet d’un tube de force, les masses électriques situées aux extrémités du tube disparaissent quand le tube de force est en entier contenu dans le gaz. Quand une partie du tube de force est située dans un diélectrique solide ou liquide, il n’y a plus de décharge complète, mais simplement un effet de condensation dont l’effet ultime est le même que si la portion du tube de force contenu dans le pas était devenue conductrice.

Cet énoncé est exempt d’hypothèses et donne une règle pratique