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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/125

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et cela ne peut aller que pour les Hanoïens ayant des vacances de deux ou trois mois, tandis que d’Haïphong il n’y a que 22 ou 24 kilomètres et les commerçants y vont du samedi au lundi.


Dimanche 10 avril.

Je suis bien secoué dans mon lit. Ma tête frotte du haut en bas de mon oreiller. J’essaye de me lever, mais sitôt debout je vais piquer une tête au bout de la cabine. Diable ! je me recouche. Un tabouret en osier danse une sarabande de long en large, mes habits ont des oscillations énormes ainsi que le photophore qui décrit des courbes nombreuses et compliquées.

J’entends qu’on déménage M. C… qui a laissé sa fenêtre un peu entr’ouverte et se trouve inondé par une lame ; ses malles et ses valises flottent dans sa cabine. Vers 8 heures, j’essaie à nouveau de me lever, je passe mon pantalon en me cramponnant à mon lit, je mets ma vareuse et je monte au salon. Le capitaine est là tout gai de ce temps.

Je prends une tasse de café au lait, mais je ne me sens pas la tête solide, car ça remue trop et en tous les sens, tangage, roulis, etc. Je redescends me coucher.