Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/126

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Vers 10 heures, cela s’est légèrement calmé, car nous approchons de la terre, je finis par m’habiller et monte sur le pont.

Nous nous mettons à table à 11 heures, le temps est gris et le vent souffle.

Nous devions aller à Hong-Kong d’une seule traite et serions arrivés vers lundi soir, mais le capitaine a trouvé un sac de dépêches pour Hoï-Hau, capitale de l’île d’Haïnan, il faudra donc s’y arrêter et comme nous n’y arriverons que ce soir, nous y passerons la nuit à l’ancre, la sortie du détroit d’Haïnan étant dangereuse, pleine de récifs, il est défendu par les Compagnies d’assurances d’y passer la nuit.

Quand nous sommes ancrés en face Hoï-Hau, il est 6 h. ½, la nuit est arrivée.

Un officier des douanes vient à bord, il a un mot de l’agent de la Compagnie disant au capitaine qu’il a à lui donner 400 cochons, 16 bœufs, des poules et d’autres marchandises de cale. Cela devra être chargé la nuit pour nous permettre de partir le lendemain matin à 6 heures. Le douanier, qui ne parle qu’anglais, reste à dîner avec nous. Ça n’en est pas plus gai et je pense que pour un jour de Pâques c’est une bien triste journée que je viens de passer avec, en outre, la perspective de ne pas dormir à cause des co-