Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

chons qu’on va charger. Le capitaine nous offre une bouteille de bon vin, à l’occasion de ce jour de fête, et nous engage à aller dormir avant que le bruit ne commence. La nuit se passe bien et sans tapage.


Lundi 11 avril.

Le bateau ne bouge toujours pas, on n’a pas dû charger.

Je me lève ; effectivement, rien n’est venu. Je vois le capitaine qui me dit que les barques ne peuvent approcher à cause du vent.

Vers 10 heures seulement, les premières arrivent, fortement secouées, et, après s’être accrochées à nous avec peine, le chargement commence et c’est, ma foi, chose curieuse. Les cochons sont enfermés chacun dans une espèce de panier ovoïde, en osier. Les paniers sont posés l’un sur l’autre sur quatre ou cinq rangs et remplissent les bateaux qui arrivent. Aucun cri n’en sort. La grue qui sert à charger descend une chaîne avec plusieurs crochets ; on accroche six paniers à cochons d’un coup, et crac les voilà enlevés en l’air et portés sur le pont de notre bateau où on les empile tant qu’on peut. Pendant leur voyage aérien, ils sont un peu surpris et se font entendre,