Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/146

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docks. Midi sonne, et les ouvriers en sortent en grand nombre. J’entre malgré cela et vois trois Indiens entre lesquels passent les ouvriers chinois. Les Indiens, qui font partout ici la police, ont des têtes caractéristiques avec leur barbe noire qu’ils roulent en la remontant le long de la joue, et leur énorme turban rouge, jaune ou bleu. En ce moment, ils palpent de leurs deux grandes mains chaque Chinois qui sort des ateliers pour s’assurer qu’il n’emporte rien. Je leur demande le Hanoï et ils m’indiquent une direction que je prends.

Ces docks sont immenses, ce sont les plus grands du monde ; on peut mettre deux cuirassés au bassin à la fois. Après avoir contourné quelques bâtiments, j’aperçois un bateau sorti de l’eau qui me parait être le Hanoï, et en effet, ça l’est.

Le bateau est complètement sorti de l’eau et repose bien droit sur des taquets qui permettent de passer même dessous. La quille est à plus d’un mètre au-dessus du sol.

Quelle masse quand on le voit comme cela, il est bien haut comme une maison. Par côté on a établi un plan incliné qui permet de monter à bord. Je fais l’ascension et me dirige vers la salle à manger où se trouvent trois ou quatre personnes prêtes à se mettre à table.

Le capitaine arrive, il est tout content