Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de me voir, il croit que je viens déjeuner et fait mettre un couvert, mais je m’excuse et le remercie, ce qui lui fait de la peine.

Je lui annonce mon départ pour le lendemain matin en lui disant que je suis venu seulement lui serrer la main. Il m’exprime tous ses regrets, me reconduit et me voilà monté en ritchau pour revenir. Je ne croyais pas que les docks étaient si loin, sans cela je me serais arrangé pour partir plus tôt. Il est midi 20, une demi-heure de pousse, 10 minutes de bateau, je serai rentré pour une heure. Je me fais traverser la ville par une autre rue où sont toujours de jolies villas toutes fleuries à un tel point qu’à un certain moment il me semble être à Nice. J’arrive juste au moment où va partir le petit vapeur sur lequel je prends place, et à 1 heure moins 5, je me retrouve à l’hôtel.

M. C… m’attend, il m’offre une espèce de Champagne allemand pas bien cher et qui sent beaucoup le cidre, mais ça n’est quand même pas mauvais par une telle chaleur. Je me demande si ce n’est pas pour cela que les Allemands accaparent les pommes de Normandie.

Après le tiffin, nous nous faisons nos adieux en nous promettant de nous revoir à Yokohama et peut-être à Troyes, où M. C… pourrait venir à bicyclette, car il restera un certain temps à Paris. Je retourne