Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/148

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à ma chambre, pas de linge ! c’est trop fort. Je sonne, crie après le boy, qui refile et reviens peu après avec le blanchisseur. Cette fois, le linge est bien. C’est le genre anglais, plastron raide et brillant et toujours le même prix, 3 cents la pièce, chemise, mouchoir ou faux-cols, 3 cents, ce qui fait à peine 1 sou ½. Pour les chemises, ce n’est vraiment pas cher.

Cette fois, je puis boucler complètement mes malles.

Je descends au bureau pour ma note, que je règle toujours avec des messieurs qui ne parlent que l’anglais. Le bateau de l’hôtel ne doit partir qu’à 5 heures, je dis que mes bagages sont prêts. Je vais faire mes adieux à M. A…, et, comme c’est samedi, je le trouve presque seul à sa banque.

Suivant la méthode anglaise, le samedi, à partir d’une heure, les banques, maisons de commerce et autres ferment, et les employés ont campo jusqu’au lundi à 9 heures du matin. Lui a une ou deux dépêches à répondre à Saïgon, et il me montre un code permettant par un seul mot de dire des phrases très longues et compliquées ; mais il ne faut pas se tromper, par exemple !

Je retourne à l’hôtel.

Tous mes bagages sont là, descendus et rangés avec un tas d’autres. Peu après, le pisteur, après avoir fait charger le