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blanc, avec une grosse boule rouge au milieu, et des sampans et des jonques aux voiles bizarres et à la forme étrange. C’est un va-et-vient perpétuel. Mais les plus curieux sont les sampans à avirons. Les avirons sont faits en deux morceaux. La partie de la palette est reliée au manche de manière à former un angle très obtus avec lui ; on accroche simplement dans un petit tacket en bois, et l’autre partie près des poignées est maintenue par une corde au bateau. L’homme ou la femme est debout et imprime à l’aviron un mouvement de va-et-vient qui le pousse sans arrêt. Ils peuvent être cinq, huit, dix rameurs ; ça va toujours sans qu’il soit besoin qu’ils tirent tous avec ensemble. C’est pourquoi hommes, femmes et enfants peuvent y mettre la main, chacun avec la force qu’il possède. Mais le signal du départ est donné, nous redescendons et rentrons à notre bateau. À chaque voyage nous rapportons une gerbe de fleurs qui agrémentent la table de belles corbeilles.


Jeudi 28 avril.

Le temps est toujours beau, aussi dès le matin, quelques passagers vont faire un tour de canot. J’ai oublié de dire que le pauvre Chinois descendu à terre, ma-