Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de fils télégraphiques électriques, téléphoniques. Ils voyagent énormément. Aussi les secondes sont bien garnies et les nombreux wagons de troisième sont bondés dans tous les trains que nous rencontrons.

Nous arrivons à Osaka à 1 heure. Nous regardons partout sur les quais, mais pas d’Américain.

Le train repart. Osaka est la ville la plus industrielle du Japon. Dire le nombre de cheminées d’usine qu’on voit, est impossible. C’est inouï et Troyes, qui parait en avoir beaucoup est de la Saint-Jean à côté. C’est une grande ville très étendue. Le temps semble s’éclaircir un peu ; de chaque côté de la voie les champs sont cultivés avec un soin très grand ; on dirait qu’on traverse des jardins maraîchers plutôt que des champs. Tout est tiré au cordeau. Comme le terrain est très humide, ils sont obligés de faire de grosses ornières les unes à côté des autres par où l’eau s’écoule. Entre deux ornières il y a un petit talus semé de blé, d’orge ou de navette.

Ce qu’il y en a de la navette ! des étendues très grandes et comme elle est fleurie en ce moment, cela produit d’énormes taches jaunes.

Tout je reste est d’un beau vert de différents tons, du plus tendre au plus fonce, et au fond la chaîne de montagnes