Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/223

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bités. Le soir, j’engage une conversation avec un Américain de Toronto, qui ne connaît pas un mot de français. J’arrive très bien à le comprendre et à me faire comprendre. C’est l’agent d’une grosse maison de commerce de Toronto. Il vend entre autres la bonneterie et voyage dans tout le Canada. C’est surtout l’article allemand qu’il vend, et tous les ans il va en Allemagne faire ses achats.

Il n’a jamais été en France, mais fait quelques affaires à Troyes ; je l’engage à venir, ce qu’il me promet ; il me donne aussi un renseignement et un nom d’hôtel à Niagara.


Lundi 23 mai.

Le matin, au déjeuner de neuf heures, ainsi que je le vois faire, je commence par des fraises à la crème. C’est froid, frais à la bouche et délicieux pour commencer le déjeuner ; après cela, le porridge, poisson, viande, etc. Nous arrivons à Carleton-jonction où je devais changer pour aller à Toronto, mais je reste. Les deux trains s’en vont, l’un dans un sens et l’autre dans l’autre, et nous échangeons des adieux et des saluts avec plusieurs voyageurs venant de Yokohama. Dans notre wagon, il y a aussi une petite pièce fermée contenant trois canapés, avec un