Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/233

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me met encore un pantalon en toile gommée et une veste pareille avec capuchon. Ainsi équipé, je trouve un guide semblablement habillé, qui me fait descendre environ 150 marches dans un petit escalier tournant dans une tourelle en bois. Nous suivons ensuite le pied du rocher jusqu’à côté du pied de la chute. Là, un petit chemin en bois et en escaliers, descend encore 40 ou 50 marches en allant en avant de la chute.

Ce chemin en bois s’appuie sur de gros blocs de rochers qui sortent de l’eau bouillonnante, l’un d’eux a même été taillé et le chemin le traverse. On est souffleté par l’eau volatilisée en tombant et tout de suite tout mouillé, mais avec le vêtement pas de danger. Nous arrivons alors au pied de la chute, mais quelques mètres en avant. En regardant le haut, je vois deux ou trois personnes qui sont appuyées à la balustrade de Luna-Island et nous regardent. Dieu, qu’elles sont petites ! C’est de là que l’on se rend compte de la masse d’eau qui tombe et de son effroyable puissance. Si ce petit pont de bois venait à casser, comme nous serions entraînés, roulés dans ce torrent qui bouillonne à nos pieds.

Nous continuons notre voyage et atteignons l’autre rive de la chute sous laquelle nous allons passer. Par instants nous sommes cinglés par l’eau que le