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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/239

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Vendredi 27 mai.

À 6 heures, je me réveille, me lève et vais faire ma toilette avant que la place ne soit prise ; puis, à 7 heures, nous arrivons à New-York. La veille au soir, à Albany, je crois, nous avons pris une douzaine de soldats qui vont prendre part à la guerre. Ils étaient accompagnés par plus de 3 000 personnes qui avaient envahi la gare, poussant des cris, sonnant du clairon, ayant des bouquets et tirant une espèce de canon ou de petit obusier qui part juste au moment où passe le dernier wagon sur la passerelle duquel j’étais placé. La commotion est si forte que je crois en voir 36 chandelles et en ai presque la figure brûlée. Sont-ils bêtes ces diables d’Américains avec leur guerre !

En arrivant à New-York, je revois les soldats à qui on a fait une si brillante conduite. Eux ne brillent guère !

Au sortir de la gare, je saute dans un cab qui me mène à l’hôtel Martin, hôtel tout à fait français qui ne paie pas de mine, mais est très soigné ; c’est là où on mange le mieux à New-York, mais il faut payer !

Ensuite, je me fais indiquer vaguement la poste, qui est très loin. On me conseille de prendre le tramway, mais je