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mations de la cour de Rome ; en avril 1802, la loi fixa au dimanche le repos des fonctionnaires publics ; le 3 mai, ordre de faire le dimanche les publications de mariage. Le 2 septembre 1805, le gouvernement présente un sénatus-consulte rétablissant l’ancien calendrier que personne, disait le rapporteur, n’oserait proposer, s’il était nouveau, tant les défauts en sont manifestes, mais qui est consacré par l’habitude et commun à toute l’Europe : il rentra en vigueur le 1er janvier 1806 (10 nivôse an XIV). L’an XIV n’avait duré que 100 jours et, comme l’an I avait été reporté en arrière, le calendrier républicain avait été réellement en usage 12 ans, 2 mois et 27 jours. Nous avons un fidèle témoin de son règne, de son évanouissement graduel et de la restauration de son rival dans la collection de l’Almanach d’abord Royal, puis National, enfin Impérial, de 1792-1806[1].

On avait entrepris aussi, au nom de la raison, de réformer la division duodécimale des heures et la ma-

  1. En tête de l’almanach royal pour 1792, nous lisons, bien entendu, le calendrier Grégorien. Le volume suivant est intitulé ; Almanach national pour l’an II ; il donne le calendrier républicain, les jours étant désignés par les noms de légumes, fruits, animaux, instruments champêtres. En l’an VIII, tous ces noms ont disparu. En l’an IX (1801) l’almanach, tout en donnant le calendrier républicain avec les indications de primidi, décadi, etc, met en regard les mois et les saints du calendrier grégorien ; il indique en tête les fêtes mobiles de l’Église et les Quatre Temps. En 1803, la division en décades disparaît, mais l’année commence le 22 septembre et les mois gardent leurs noms républicains. L’année 1806 marque le retour complet du calendrier grégorien.