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VISIOINS DE L’INDE

— Il est vrai ; seulement, ma puissance a besoin que vous restiez dans son rayonnement pour que le démon de stérilité et de mort soit chassé.

— Je bâtirai ici une ville et j’y vivrai.


Ainsi fut fait. Agra fut abandonné. Le couple royal ne quitta plus le solitaire. La Rajput devint grosse. Et au bout de neuf mois un prince vint au monde, tant les exercices spirituels du fakir avaient d’efficacité. Ce fils s’appela Sulim, comme l’ascète, — son père dans l’ordre du mystère, — et ce fut lui qui plus tard fut couronné sous le nom de Jahangir…

IV

La Tombe prolifique.

J’entre dans une immense cour où se trouve le plus joli, le plus vénéré aussi des souvenirs de pierre et de marbre. C’est la tombe de ce saint à qui les puissances fécondatrices obéissaient. Je suis, paraît-il, trop impur pour visiter le cénotaphe. L’espoir même du bakchich ne fait pas lever la robe de soie qui le cache ; mais je peux constater que le marbre est là serti de nacre, et que des peintures