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VISIONS DE L’INDE

siècles en arrière, jusqu’aux époques védiques. Et les aventures intimes du mythique enfant se continuaient sur les murailles devant nous.

La belle Dévaki sa mère, aux prunelles de faon, sa robe de lin fixée par une ceinture d’or sur ses nobles hanches, barattait le lait avec tant de zèle que les bracelets allaient et venaient sur ses bras ; et ses joyaux d’oreille oscillaient sur ses joues en sueur. De sa chevelure, des fleurs de jasmin se détachaient…

À une taquinerie de son enfant, la mère, mi-irritée, mi-riante, le poursuivit avec une baguette, « lui, le divin que n’atteignent point les sages, disent les pouranas, même si leurs cœurs purifiés par la pénitence sont devenus capables de s’unir à lui. » Quoique retardée par le poids de ses seins et de ses hanches, quoique préoccupée de recueillir les fleurs tombant de ses cheveux, Dévaki finit par arrêter, par tenir dans ses bras le divin Chrisna, qui, disent les hymnes, « est au delà de toutes choses, mais reste en deçà de l’amour. »

VI

L’Amour et l’enfant sage aux pieds du monstre.

Malheureusement l’humanité veut l’impossible.